PORTRAIT : Une épicerie participative… local, bio avec un vélo
Depuis maintenant quelques mois, Au travail les vélos! met à disposition des bolides électriques pour des usagers aux activités professionnelles diverses et variées. A l’aide de nos articles et chaque semaine, nous avons décidé de les rencontrer et de vous raconter leur expérience. Cette semaine, c’est avec Amandine Ginestet que nous avons rendez-vous.
Dans un village au nord du Gers s’est créée en mars dernier, une épicerie participative. Fondée par Amandine, ses voisins et amis, l’épicerie La Folle avoine a vu le jour grâce à une idée entendue à la radio.
“L’idée est venue en écoutant une émission sur France Inter intitulée Carnet de campagne . Ils parlaient d’une asso appelée Mon épi qui a monté une épicerie participative dans un village de France et qui proposait d’accompagner toutes personnes souhaitant ouvrir une épicerie. J’avais aussi regardé un reportage sur le premier supermarché participatif à côté de New York fondé en 1970 qui a aujourd’hui presque 17 000 adhérents et fonctionne bien par lui-même. Les deux combinés, c’est comme ça que le projet s’est lancé.”
Mon épi est une association qui a pour idée principale de monter plusieurs épiceries participatives dans les petits villages de France. Le but ici est de pallier à l'absence de commerce mais également de recréer du lien social. L’association propose d’accompagner toutes personnes souhaitant monter une épicerie, financièrement mais également en partageant un logiciel de gestion.
La Folle avoine elle, a obtenu l’aide de Mon épi mais également de bouge ton coq, un mouvement citoyen qui aide à faire revivre les villages. Grâce à lui, cela a permis d’acheter du matériel pour l’épicerie tel qu’un ordinateur, une balance ou des meubles. Le chantier quant à lui à été réalisé par les bénévoles et adhérents. Aujourd’hui, plus de 450 épiceries sont ouvertes en France. Elles sont tenues et entièrement gérées par les adhérents puisque ces épiceries ne sont pas vouées à être à but lucratif ou à engager des salariés. Elles sont conçues par les citoyens, pour les citoyens. Chaque adhérent peut acheter des produits à condition de donner 2 heures de son temps par mois. Chez la folle avoine, 35 familles sont inscrites et une dizaines de bénévoles sont actifs au quotidien.
Chez la Folle Avoine, tout est bio et local dans la mesure du possible. On peut y trouver des œufs, du fromage, de la viande, des bières et du vin des producteurs du coin. C’est ici qu’intervient le vélo. En rencontrant Au travail les vélos ! l’idée d’utiliser un vélo donnait du sens avec la démarche de créer une épicerie locale et bio. Le vélo électrique prêté à La Folle avoine est un longtail décathlon R500E et permet d’aller collecter chaque semaine les produits chez les producteurs du coin et de se retrouver au cœur de la campagne en réduisant l’utilisation de la voiture.
L’épicerie est ouverte le mercredi et le samedi et la collecte à vélo ne se fait pas tous les jours. Vous pourriez vous dire alors, mais où est le vélo le reste du temps? Et bien il se trouve avec Amandine. Pour son quotidien tant professionnel que personnel, Amandine utilise le vélo pour des balades ou pour se rendre au travail. Avec 40 minutes de trajet elle me dit que même la pluie ne lui fait pas peur, que pour elle c’est presque “devenu une drogue”. Les odeurs de la campagne, la vue sur le Gers et le fait de ne pas trop avoir de véhicule sur sa route lui font apprécier prendre le vélo. Prête à s’équiper de vêtements pour la pluie, elle me confie également penser à se procurer un vélo (avec un casque comme ceux de moto avec musique intégrée).
Si vous souhaitez consommer local, bio ou encore vous rapprocher des personnes aux alentours de votre village, vous pouvez retrouver plus d’informations sur l'instagram de la Folle avoine ou même sur leur page Mon épi.