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PORTRAIT : Nancy Mazzargo, le pro et le perso à vélo

Une podologue à vélo-cargo dans le Gers
Nancy sur le vélo cargo avec sa fille
Nancy, la podologue à vélo, pose sur son Douze Cycles G4

Une podologue à vélo-cargo dans le Gers

Cette semaine, Au travail les vélos ! s'est rendu au cabinet de Nancy Mazzargo, pédicure podologue dans le Gers. Ce n’était pas pour voir si nos pieds pouvaient toujours pédaler sur nos beaux bolides, mais bien pour échanger sur son expérience du vélo.
En effet, après avoir rencontré Au travail les vélos ! et étudié la possibilité d’essayer un cargo avec une caisse, Nancy utilise un vélo-cargo Douze G4 depuis près de quatre mois. 

Dessin du vélo cargo Douze G4

Tout a commencé grâce à son père qui, lors d'un séjour dans le Gers, a loué un vélo électrique à l’office de tourisme le plus proche et l'a fait découvrir à sa fille. En arrivant ici, Nancy avait remisé son VTT sans moteur en raison des raides montées dont regorge le Gers. En louant elle-même un vélo tout-chemin électrique, elle a trouvé une nouvelle manière de se remettre en selle et d'apprécier à nouveau les joies des deux-roues.

Passer au vélo-cargo lui a permis de franchir une étape supplémentaire. Avec le Douze (vélo-cargo Douze Cycles G4), Nancy fait ses courses, se rend au sport ou à ses activités de loisir. Grâce à sa pratique, elle donne également à sa fille de 5 ans, la joie et la motivation de se rendre à l’école sur son petit vélo ou même de partir en balade le dimanche. 

Plusieurs fois par semaine, notre pédicure podologue se rend au domicile de ses patients à vélo. Les avantages sont de pouvoir se déplacer en ville sans avoir à prendre la voiture, sans avoir à utiliser de l’essence, sans avoir à perdre de temps pour chercher une place et se garer. Avec le vélo, bien qu’il faille s’organiser autrement, Nancy peut aller chez ses patients, garer le vélo devant chez eux et effectuer sa visite sans aucunes autres contraintes. En effet, la béquille large du cargo le soutient et l’empêche de tomber lorsqu’il est à l’arrêt; il peut ainsi être garé où on le souhaite sans devoir l’appuyer contre un mur ou risquer de le voir tomber. 

Après avoir parcouru plus de 200 km, Nancy est très contente d’avoir renoué avec le deux roues. Elle évoque même la possibilité d’acheter un vélo électrique pour son usage personnelle, pour les courses, les balades avec sa fille et la vie quotidienne. Le seul bémol qui ressort de notre conversation a été l'absence d'aménagement des routes aux alentours. Elles ne facilitent pas le déplacement à vélo et imposent la proximité de voitures roulant très vite. Aussi Nancy limite ses visites à domicile au périmètre le plus urbanisé.

Photo du vélo-cargo de Nancy et du petit vélo de sa fille

Une nouvelle manière de se déplacer pour les métiers de la santé

Les professionnels de la santé adoptent de plus en plus les déplacements à vélo, même en milieu rural. 

Dans le Tarn par exemple, une pharmacie propose des livraisons à domicile. Pour des raisons écologiques, la pharmacienne a décidé de remplacer la voiture par un vélo. À Paris, un médecin se déplace en vélo-cargo électrique qu’il a prénommé “L'Emergency Bike” et un médecin du Bas-Rhin a choisi de troquer la voiture contre le vélo pour se rendre au travail ou pour effectuer ses visites à domicile. Dans le Loir-et-Cher, une orthophoniste fait 14 km tous les matins pour se rendre à son cabinet tandis que dans l’Indre-et-Loire, une médecin en parcourt 13 pour se rendre à l'hôpital.

De telles initiatives sont de plus en plus fréquentes. Les acteurs et actrices de la santé constatent gagner du temps, apprécient se déplacer à vélo, découvrir les alentours d'un nouvel œil, se dépenser et participer à une démarche écologique quotidienne. Dans l’épisode Soigner sur une île avec le Docteur Blin, le podcast Ils réinventent la médecine générale présente le docteur Cécilia Blin, médecin généraliste et addictologue dans le Morbihan. Elle réalise ses visites à domicile sur l’île d’Arz à vélo. Sur cette île où il n’y a ni pharmacie, ni médecins, deux infirmières se relaient 24h/24. Tous les quinze jours, Cécilia Blin se rend en bateau sur l’île où elle utilise un vélo pour visiter ses patients. Elle se réjouit que la proximité et les relations y sont renforcées, comparé à des consultations dans un cabinet.

Et si on essayait à notre tour de laisser la voiture au garage en choisissant de se déplacer à vélo ?

(Si la météo et les saisons fraîches vous rebutent, nous présentons plusieurs solutions qui vous permettront de profiter de votre vélo malgré tout.)